La Sucrière : un lieu emblématique de Lyon Confluence
Au cœur du quartier de la Confluence, sur les bords de Saône, se dresse un bâtiment qui symbolise à la fois le passé industriel de Lyon et sa transformation en métropole créative et culturelle : La Sucrière. Ancien entrepôt des années 1930, reconverti en espace culturel et événementiel, ce site est aujourd’hui l’un des lieux phares de la vie artistique lyonnaise. Il accueille expositions d’art contemporain, événements professionnels, manifestations festives et grands rendez-vous populaires. Sa silhouette industrielle et son histoire en font une vitrine du renouveau urbain de la ville.
Une histoire industrielle forte
La Sucrière a été construite en 1930 pour stocker et traiter le sucre importé par péniches sur la Saône. Le bâtiment, avec son style industriel caractéristique, était utilisé comme entrepôt portuaire par la société Say, qui deviendra plus tard Béghin-Say. L’activité portuaire et industrielle a marqué profondément le quartier de la Confluence, longtemps consacré aux entrepôts, aux usines et aux docks.
Pendant plusieurs décennies, La Sucrière a fonctionné comme un maillon de la chaîne logistique du sucre en France. Mais avec la désindustrialisation progressive et la transformation du quartier, le bâtiment est tombé en désuétude à la fin du XXe siècle. Il a failli être détruit, comme beaucoup d’autres sites portuaires, avant que des projets de réhabilitation ne voient le jour.
La reconversion : de friche industrielle à lieu culturel
Dans les années 1990, la ville de Lyon et la communauté urbaine ont lancé un vaste projet de réaménagement de la Confluence, visant à transformer cette zone industrielle en un quartier moderne, mêlant logements, bureaux, commerces, espaces culturels et de loisirs. La Sucrière a alors été identifiée comme un élément patrimonial à conserver et à valoriser.
Le bâtiment a été rénové dans les années 2000, tout en gardant son style industriel brut, avec ses silos, ses poutres métalliques et ses grandes ouvertures. Cette transformation a permis de donner une nouvelle vie à un monument du patrimoine industriel lyonnais, en l’adaptant aux besoins contemporains de la culture et de l’événementiel.
En 2003, La Sucrière a accueilli pour la première fois la Biennale d’art contemporain de Lyon, marquant son entrée dans le paysage culturel de la ville. Depuis lors, elle est devenue l’un des lieux incontournables de ce rendez-vous artistique international, tout en ouvrant ses portes à de nombreuses autres manifestations.
Un espace polyvalent
Aujourd’hui, La Sucrière est un lieu événementiel modulable de plus de 7 000 m², répartis sur plusieurs niveaux. Ses vastes espaces, au caractère industriel marqué, séduisent autant les organisateurs d’événements que les artistes et le grand public.
Le bâtiment comprend trois étages et un rooftop avec vue sur la Saône. Les volumes permettent d’accueillir des expositions, des salons, des congrès, des défilés de mode, des concerts, des soirées d’entreprise et des événements festifs. Son esthétique industrielle brute, combinée à des aménagements techniques modernes, crée une atmosphère unique, qui attire de nombreux acteurs culturels et économiques.
Les grands événements de La Sucrière
Parmi les manifestations les plus célèbres accueillies à La Sucrière, on trouve :
- La Biennale d’art contemporain de Lyon, qui fait de ce lieu un épicentre de la création contemporaine tous les deux ans.
- Des expositions immersives et interactives très populaires, comme celles consacrées à Salvador Dalí, Frida Kahlo ou plus récemment aux univers numériques.
- Des événements professionnels : congrès, salons spécialisés, conférences d’entreprises, qui choisissent La Sucrière pour son cadre atypique et prestigieux.
- Des événements festifs et culturels, comme des soirées électro, des festivals, des événements associatifs ou des expositions de street art.
Ce mélange de manifestations illustre la polyvalence du site et sa capacité à rassembler des publics variés, allant des amateurs d’art aux professionnels du monde économique.
Un moteur pour le quartier de la Confluence
La reconversion de La Sucrière s’inscrit pleinement dans le projet de transformation du quartier de la Confluence, devenu un laboratoire urbain et architectural. Ce lieu contribue à l’attractivité du secteur, en attirant des visiteurs venus de toute la métropole et même de l’étranger.
La Sucrière est gérée par GL events, groupe lyonnais spécialisé dans l’organisation et la gestion de grands événements. Grâce à cette expertise, le site bénéficie d’une programmation variée et d’une logistique adaptée aux exigences des organisateurs. Lieu de mémoire industrielle mais aussi de création contemporaine, il symbolise le passage de Lyon d’une ville industrielle à une métropole culturelle et créative.
Accessibilité et infrastructures
Située en plein cœur de la Confluence, La Sucrière bénéficie d’un emplacement idéal. Elle est accessible en tramway (ligne T1), en bus, en vélo et en voiture, avec plusieurs parkings à proximité. Sa localisation en bord de Saône et au cœur d’un quartier en plein développement en fait un lieu attractif pour les visiteurs et les organisateurs.
Le bâtiment offre des services adaptés aux besoins des événements modernes : espaces modulables, équipements techniques, restauration, accessibilité PMR, terrasses avec vue sur la Saône, etc. Cette combinaison de praticité et de charme industriel en fait un cadre unique.
Les défis et perspectives de La Sucrière
Comme tous les lieux culturels et événementiels, La Sucrière doit faire face à plusieurs défis.
- La concurrence des autres espaces événementiels à Lyon et ailleurs, comme Eurexpo, la Halle Tony Garnier ou le Centre des Congrès. Pour rester attractive, La Sucrière doit miser sur son identité unique et sa polyvalence.
- La transition écologique, avec la nécessité de réduire l’empreinte carbone des événements, de promouvoir des pratiques durables et de s’inscrire dans les objectifs de développement durable du quartier de la Confluence.
- L’innovation numérique, qui pousse les lieux culturels à proposer des expériences immersives, hybrides ou connectées, afin d’attirer un public toujours plus exigeant.
- La fidélisation du public, qui doit être renouvelée par une programmation originale, fédératrice et accessible.
Malgré ces défis, l’avenir de La Sucrière semble prometteur. Son ancrage dans un quartier en pleine expansion, sa notoriété acquise grâce à la Biennale d’art contemporain, et sa capacité à accueillir des événements variés en font un acteur incontournable de la scène lyonnaise.